À quel point est-ce difficile de s’alimenter comme il se doit quand on est atteint d’insuffisance rénale? Au fil des ans, j’ai rencontré bien d’autres professionnels de la santé, des étudiants et des aidants naturels qui m’ont parfois surprise par leur réaction lorsqu’ils apprennent les contraintes alimentaires auxquelles font face les insuffisants rénaux. La plupart se disent très contents de ne pas avoir à s’astreindre à un tel régime ou soulignent qu’il doit effectivement être difficile à suivre. De temps à autre, quelqu’un me dit : « Je pourrais suivre ce régime – ce n’est pas si compliqué que ça! » Je n’en reviens pas, mais j’essaie de ne pas le montrer. En fait, j’invite ce genre de personnes à en faire l’essai. Je n’ai jamais su si on avait donné suite à ma suggestion.
Par ailleurs, j’ai appris récemment qu’une équipe au St. Michael’s Hospital de Toronto est passée de la parole aux actes en suivant ce régime, en prenant des Tums® avec leurs repas et en notant leurs réflexions sur leur expérience dans un blogue. Je crois qu’il s’agit d’une excellente idée – j’aurais aimé y penser moi-même – et c’est pourquoi je voulais vous en parler. Cela devrait être une lecture obligatoire (et peut-être une activité obligatoire) pour tous les professionnels de la santé en néphrologie. Vous trouverez le blogue en question auwalkthetalkchallenge.blogspot.com. Bonne lecture!
L’un des commentaires qu’a fait Alison Thomas après seulement quelques jours dudit régime mérite qu’on s’y arrête : son expérience l’a amenée à penser que l’hémodialyse nocturne à domicile devenait une option de plus en plus intéressante parce qu’elle n’est assortie D’AUCUNE contrainte alimentaire.
Je dois dire que je suis d’accord. Avec une hémodialyse plus fréquente et soutenue, il y a en général très peu de restrictions alimentaires. S’il est important de continuer à s’alimenter adéquatement (il y a toujours des pertes dans le dialysat), l’hémodialyse nocturne est vraiment un plus à cet égard. Mais il n’en demeure pas moins que les défis auxquels sont confrontés les insuffisants rénaux évoluent sans cesse; il n’est pas rare de voir des patients qui ont dû suivre trois ou quatre régimes différents depuis qu’ils sont aux prises avec l’insuffisance rénale. Il s’agit là en soi d’un énorme défi.
Voici un plat d’accompagnement, idéal pour les personnes ayant des problèmes rénaux. Je l’ai trouvé délicieux et j’espère qu’il vous plaira aussi. Le chou est un légume qui a l’avantage d’être faible en potassium et riche en fibres. Un régal avec du saumon!
Quartiers de chou rôtis
1 chou vert (coupé en quartiers de 1 po)
2 c. à thé de sucre
¼ c. à thé de poivre fraîchement moulu (ou selon le goût)
1 c. à soupe de vinaigre balsamique
2 c. à soupe d’huile d’olive
Préchauffez le four et la plaque à pâtisserie à 450 °F. Combinez le poivre et le sucre dans un petit bol. Coupez le chou en quatre en conservant le cœur, puis coupez chaque partie en quartiers de 1 po tout en essayant de garder le cœur intact afin d’empêcher les quartiers de se défaire. Vous obtiendrez ainsi environ 16 quartiers. Badigeonnez les quartiers avec de l’huile, saupoudrez-les avec le sucre et le poivre. Placez les quartiers sur une plaque à pâtisserie chaude et faites-les rôtir jusqu’à ce que le chou soit tendre et légèrement doré sur les extrémités, soit environ 25 minutes. Versez sur le chou un filet d’huile balsamique.
je suis contente d’avoir trouvé votre blog. il est en effet tres ardu de s’astreindre à ce régime. Mon fils doit suivre ce régime, je suis heureuse de pouvoir essayer ces recettes que vous publiez. Je suis allée chez Première Moisson, ils ont un jambon blanc dit sans phophore et ou autre agents de conservation. Je me demande à quelle point c’est vrai et si ce jambon pourrait être un bon aliment pour un patient en IRT??? Merci de votre dévouement.
Julie